La permission de faire allusion à une demande en mariage de la femme par l'homme ou la proposition de mariage de la femme à l'homme.
Abd Al-Halīm Abū Chuqqa, théologien رحمه الله a dit :
« La nature humaine, telle que Dieu l'a créée, veut que les hommes et les femmes soient attirés les uns par les autres ; les hommes trouvent le réconfort auprès des femmes et les femmes trouvent un soutien auprès des hommes.
La voie choisie par Dieu pour réaliser ces bienfaits est celle du mariage, dont le préliminaire est la demande en mariage de la femme par l'homme, dans la plupart des cas, ou parfois la proposition de mariage de la femme à l'homme, ces deux possibilités étant licites.
Le motif de la demande en mariage peut-être le simple désir d'épouser une femme de bonne famille, sans la connaître précédemment ; le désir de mariage peut être motivé par l'admiration ou l'estime ; ou il se peut, dans certains cas, s'agir d'une véritable attirance amoureuse. Dieu seul sait ce qui se passe dans l'esprit des hommes et ce qui fait battre leurs cœurs, et chacun de ces motifs est licite (...).
{Et on ne vous reprochera pas de faire, aux femmes, allusion à une proposition de mariage, ou d'en garder secrète l'intention. ALLAH sait que vous allez songer à ces femmes. Mais ne leur faites pas de promesses secrètes ; ne leur dites que des propos convenables.}
[Sourate 2, passage du Verset 235] »
Il est religieusement permis à un homme de s'adresser directement en tout bien tout honneur à une femme qui lui plaît pour l'informer de son souhait d'entrer en contact avec un de ses mahārim afin de faire plus ample connaissance de manière cadrée pour si affinité mutuelle aboutir au mariage dans le cas où elle ne serait pas déjà engagée avec un autre homme. Si la femme n'a pas de mahram/wali, un homme pieux pourra devenir son tuteur matrimonial et l'aider à célébrer son union.
Ce qui n'est concrètement pas admis, c'est le fait de draguer en vue d'entretenir illégitimement un lien intime avec une femme, de faire le beau parleur, de promettre de venir se présenter à son tuteur matrimonial, ce qui n'est pas une option mais une obligation dans cette situation, le temps s'écoule, et toujours rien, la laissant ainsi dans une profonde confusion et élargissant le risque de tomber dans des turpitudes etc.
Rappelons également que l'adage : « l'homme propose, et la femme dispose » n'est pas reconnu dans la législation islamique, la femme a autant le droit de se proposer en mariage à un homme vertueux ; il n'y a rien de honteux dans une proposition saine, mais malheureusement, comme beaucoup de Musulmans ignorent cette réalité, il est bon que les Musulmanes qui font le premier pas expliquent qu'il n'y a rien d'illicite dans leur démarche, en mentionnant par exemple ce récit prophétique authentique :
Thābit al-Bunānī رضي الله عنه rapporte : « J'étais chez Anas, et sa fille se trouvait auprès de lui. Anas dit : « Une femme est venue trouver le Prophète ﷺ pour s'offrir à lui ; elle a dit : « Ô Envoyé d'ALLAH, veux-tu de moi ? » La fille d'Anas s'exclama : « Quel manque de pudeur, quelle femme indécente ! » Anas répondit : « Elle était meilleure que toi : elle désirait épouser le Prophète ﷺ et s'est proposée à lui. »
[Rapporté par al-Bukhārī, livre du mariage, chapitre : « le fait pour la femme de se proposer à un homme vertueux », vol. 11, p. 79. Et dans Fath al-Bārī, « le fait qu'il est licite pour une femme de se proposer à un homme vertueux », vol. 2, p. 201]
Rappel de notre chère soeur Salsabil Maryam