Mes chers Frères & Sœurs,
Lorsqu'un enfant vit avec des parents qui ne s'échangent aucun geste affectif, aucune parole bienveillante devant lui et que le seul échange qu'il a constaté de leur part est un échange dépourvu d'amour et de respect, quand celui-ci ne voit d'eux que des mouvements brusques et n'entend que des paroles dures ou grossières, il est fort probable qu'il adopte à son tour un comportement violent, qu'il porte un regard incompréhensif et qu'il juge inacceptable les échanges affectifs des autres couples en public sans qu'ils ne soient bien évidemment impudiques, qu'il se familiarise avec la dureté et qu'il éprouve du dégoût pour la douceur en la considérant comme « fragile », qu'il ait du mal à aimer ou à exprimer ses sentiments, pire encore, qu'il reproduise plus tard avec son épouse et ses enfants le même schéma, les mêmes erreurs que ses parents (ou l'un des parents) ont fait devant lui si aucune remise en question n'est faite sur l'éducation qu'il a reçu.
C'est d'abord dans la demeure familiale que l'enfant apprend à se construire, où il prend ses repères, c'est pourquoi il est primordial pour les parents d'éviter de se quereller devant leurs enfants ou pire de leur demander de prendre parti. Ils doivent être mis à l'écart de tout cela autant que possible, et si jamais ils les surprenaient en train de se disputer, il faut absolument que les parents disent ensemble à leurs enfants : « vous savez, papa et maman peuvent se fâcher mais cela ne nous empêche pas de nous aimer. Même quand on est très en colère, on s'aime toujours aussi fort ». L'enfant doit remarquer que ses parents s'aiment, se portent une grande estime et que les désaccords passagers n'empêchent pas de trouver un terrain d'entente et ne déclenchent pas la guerre à tout prix. Imaginons, dès à présent, qu'un adolescent demande l'autorisation à son père pour sortir avec ses amis et que celui-ci veuille le laisser, plutôt que de lui dire : « vas-y », si la mère est présente, il serait préférable qu'il lui dise clairement : « je ne vais pas prendre la décision tout seul, je vais voir cela avec ta maman et on te dira la réponse ». Ainsi, l'adolescent comprendra que ses parents sont vraiment soudés et qu'ils ne peuvent pas prendre une décision sans qu'ils ne se soient consultés mutuellement. Dans certains foyers, il arrive souvent que la mère dise à son enfant : « demande à ton père (ex : pour sortir) », « arrête de faire telle chose ou je vais dire à ton père ». En réalité, cela constitue également une maladresse. Par ce type de réponse, il comprend indirectement que la parole de sa mère ne compte pas autant que celle de son père, voire même qu'elle n'a aucune valeur, que sa mère n'arrive pas à affirmer son autorité par elle-même. De ce fait, quand elle voudra le conseiller et lui donner des consignes, il les prendra à la légère. Il est possible notamment qu'il se permette d'être particulièrement moins respectueux envers la gente féminine.
Qu'ALLAH, par Son immense bonté, fasse que les enfants grandissent dans un climat serein, que ceux qui ont grandi dans un cadre agité n'en soient pas détruits pour autant, qu'ils en sortent plus forts et qu'ils puissent construire une vie meilleure pour leur descendance.
Rappel de notre chère soeur Salsabil Maryam